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  • elisabethguerin

CROYANCES





Nous n'avons pas conscience de toutes nos croyances, certaines sont inconscientes et contrôlent nos émotions, nos paroles et nos actions.

Ce que la plupart d'entre nous ignore, c'est que nous sommes les principaux créateur de notre réalité.


"Ce sont les pensées d'un homme qui détermine sa vie" Marc Aurèle.


Ces pensées que l'on nomme croyances, ce sont mises en place de manière inconsciente.

Pour se sentir libre, la première chose à faire est de prendre conscience de l'existence de nos croyances afin de déterminer celles qu'il est utile de garder et celles qui sont inutiles.

Pour se libérer des croyances inutiles, souvent il suffit de considérer les choses sous un angle différent.


Une croyance est une façon de percevoir le monde.

En changeant de point de vue, on change notre idée sur les choses et presque automatiquement, une nouvelle croyance ce met en place.


Souvent, nous cherchons à contrôler ce qui n'est pas contrôlable comme par exemple les autres, les évènements, l'extérieur, seulement ce dont la plupart des gens n'ont pas conscience, c'est que la seule chose que nous pouvons contrôler, c'est nous-mêmes car personne ne vient mettre dans notre tête nos pensées.

Nous avons donc le pouvoir de modifier nos croyances, de les façonner de façon plus positive en fonction de nos critères, de nos valeurs, de notre identité.


Nos croyances relient nos valeurs entre elles, par exemple penser qu'il faut travailler dur pour réussir veut dire que la valeur travail et la valeur réussite sont importantes pour nous.

En reliant des croyances entre elles, nous donnons du sens à ce que nous vivons ou ce que nous observons chez les autres .


Une croyance permet d'établir une relation de cause à effet pour expliquer les choses, par exemple, j'ai réussi mes examens parce que j'ai beaucoup travaillé.


Les croyances permettent également de mettre des limites entre ce qui est possible de faire ou pas. "Tu ne pourras pas réussir tes examens si tu continues à penser qu'à t'amuser".


Nos croyances sont aussi nombreuses que nos pensées (+ de 6.000 pensées par jour) car une croyance est une pensée qui est vraie pour nous.

Une fois qu'elles sont installées, nos croyances vont influencer toutes nos pensées qui génèrent nos émotions et qui influencent nos comportements et ce, toute notre vie.

Par exemple, si je pense qu'il faut travailler dur pour réussir un examen et que je le rate, je vais me sentir coupable de ne pas avoir travaillé suffisamment ce qui va entrainer de la culpabilité et je vais me faire un tas de reproches.

En revanche, si je pense que si j'échoue à un examen c'est peut-être parce que ce n'est pas fait pour moi, je vais pouvoir me demander : "qu'est ce qui me conviendrait mieux?", je vais pouvoir me sentir libre de changer de direction.

Et L'émotion sera bien différente et engendrera un questionnement du genre: "qu'est ce qui me plairait vraiment?"

En fait, ce n'est pas le fait de rater qui provoque l'émotion, mais plutôt l'histoire que je me raconte au sujet de cet échec.

C'est ce que je crois que ça signifie, ce que je crois que ça dit de moi et ce que je crois que ça prouve qui entraine l'émotion que je vais ressentir.

C'est l'histoire que je me raconte qui fait de ma vie ce qu'elle est.


Nos croyances nous rassurent parce qu'elles nous permettent de savoir à quoi nous attendre, elles nous guident.

C'est la "carte" qui nous permet de nous repérer pour savoir où on se trouve et où on doit aller.

Pour que notre carte soit juste, nous déformons sans cesse la réalité des faits par des omissions, des distorsions et des généralisations car lorsque ce que l'on perçoit ne correspond pas à notre carte, nous préférons transformer nos perceptions plutôt que de changer notre carte.


Le psychologue George A. Miller a démontré que nous pouvons consciemment percevoir (plus ou moins -2) 7 informations sur une courte durée.

par exemple, vous savez ce que vous êtes en train de faire, vous pouvez ressentir la température de l'air ambiant, entendre les bruits qu'il y a autour de vous.

Toutes ces informations sont des informations conscientes.

En ce qui concerne nos perceptions inconscientes, nous recevons plus de 3000 informations à plusieurs millions par secondes, vous comprenez donc que nous omettons beaucoup de choses...

Et ce n'est pas possible de vérifier, sinon ces informations deviendraient conscientes n'est ce pas ?

Et justement, l'hypnose permet d'avoir accès à cette grande quantité de ressources inconscientes.


Que percevons nous en fait de la réalité ?


La réalité passent à travers différents filtres avant d'arriver à nous, par des filtres neurologiques (nos 5 sens), par des filtres socio-culturels qui influencent nos interprétations, par des filtres individuels qui sont dus à notre éducation, à l'influence de nos parents, de notre enfance et de notre vie d'adulte et c'est ici que sont les croyances qui nous empêchent de percevoir la réalité dans sa globalité.

Il y a aussi des prophéties auto-réalisatrices qui font que nos croyances finissent toujours par se réaliser..."Ce que je crois, je le crée".

Nos comportement s'expliquent donc en fonction de nos perceptions de la réalité et non pas par la réalité elle-même.

Par exemple, une personne peut être persuadée de ne pas pouvoir réussir un examen du premier car elle en aura raté d'autres avant.

On s'arrange inconsciemment pour que la réalité colle à notre anticipation.


Parfois, nous avons l'impression d'avoir tout fait pour que quelque chose change et malgré toute notre bonne volonté, rien ne bouge.

En fait, ça ne bouge pas parce qu'il y a une de nos croyances qui vient interférer avec nos efforts.

On pense souvent que le changement est une question de volonté, mais en fait ce n'est pas vrai. Bien sûr, il est nécessaire d'avoir le désir de changer pour arriver à créer un changement mais la volonté n'a rien à voir là dedans. La volonté implique un effort à faire dans une lutte, à penser contre soi-même ce qui est toujours contre productif, alors que le désir est un moteur positif pour créer un changement.


Métaphoriquement, on pourrait dire que les croyances sont comme des programmes installés depuis longtemps qui ont eu une utilité à un moment donné pour nous protéger, cependant certains de ces programmes ont besoin d'être mis à jours afin d'améliorer le fonctionnement de la machine et ce qui l'empêche de se développer.

Et l'hypnose est un excellent moyen qui permet de reprogrammer la machine; il n'y a rien à combattre, rien à enlever, il y a seulement besoin de faire une réorganisation du système interne.


Comment nait une croyance ?


Les croyances qui déterminent nos décisions sont le fruit de conclusions que nous avons faites à un certain moment de notre vie lié à une forte émotion. Notre cerveau analyse chaque expérience que nous vivons et en tire des conclusions en fonction de l'émotion ressentie.

Donc, une expérience émotionnelle forte entraine l'évaluation d'une situation qui amène à une conclusion qui se généralise sous la forme d'une croyance, ce qui entraine un comportement.

Notre conclusion ne se base que sur notre expérience, elle n'obéit pas à la logique de l'expérience, puis ensuite on généralise cette conclusion à toutes les autres expériences semblables.


"Vous agissez peut-être encore avec des croyances qui ont été programmées quand vous n'aviez pas les ressources pour apprécier et décider de la qualité de l'information" R.Dilts


Selon Robert Dilts, coach et chercheur de renommée internationale ayant largement contribué au développement de la P.N.L. (mode d'emploi du cerveau) toutes nos croyances se sont installées avant l'âge de 5 ans.

Une chose que l'on croit vrai petit peut laisser une empreinte durable.

Par exemple, une petite fille battue par son père peut être attirée une fois adulte par des hommes violents car "l'emprunte de l'homme" peut avoir cette caractéristique "si un homme n'est pas violent, c'est que c'est pas un homme".

L'expérience = Je suis battue par mon père

La conclusion = Mon père est un homme violent

La généralisation = Tous les hommes sont violents

Le comportement = Quand je cherche un homme, j'en trouve un violent.


La bonne nouvelle c'est qu'il est possible de changer les croyances qui nous enferment tout au long de notre vie.


- Il est possible de créer une croyance par la répétition de l'expérience, par exemple "j'ai loupé 2 examens" devient "je suis incapable de réussir un examen."

"j'ai eu le trac lors de mes 2 oraux de présentation" devient "je suis incapble de parler en public."

Nous généralisons automatiquement des expériences identiques.

Par exemples, un enfant qui appuie sur la poignée d'une porte pour ouvrir la porte va généraliser le fait qu'à chaque fois qu'on appuie sur une poignée de porte, la porte s'ouvre, il n'a pas besoin de réfléchir pour le faire. Son cerveau a généralisé l'expérience.

C'est exactement le même processus qui est mis en place pour les croyances.


- Il est aussi possible de créer des croyances à partir de l'observation des autres.

Par exemple, un enfant en bas âge passe ses journée à observer et reproduire ce qu'il voit. C'est sa façon d'apprendre, il singe tout ce qu'il voit ou ce qu'il entend.

Et il y a aussi beaucoup de choses non dites et souvent inconscientes qu'on peut transmettre à un enfant simplement parce que dans son environnement c'est comme ça que ça se passe.

Par exemple, un enfant peut apprendre inconsciemment que :

"Dans la vie on ne fait pas ce que l'on veut"

"La chance ça n'arrive qu'aux autres"

"Il ne faut faire confiance à personne"

"Si je m'affirme, je serai rejeté"...

On appelle ça "acheter une croyance" et on achète souvent les croyances de ceux qu'on aime et dont on dépend.


- Les croyances naissent aussi à force d'entendre.

Par exemple un enfant à qui on aura dit "t'es vraiment nul", "t'es qu'un feignant", "t'es un bon à rien"etc... Toutes ces petites phrases qui constituent "une violence éducative ordinaire"sont encore plus dangereuses qu'elles n'y paraissent parce qu'elles touchent directement à l'identité de la personne, à un niveau qui englobe ses comportements, ses capacités et ses valeurs, c'est à dire l'individu dans tout son ensemble.

Un enfant à qui on répète à longueur de temps qu'il est coléreux développera de plus en plus cette caractéristique car il pense que c'est ça qu'on attend de lui. Il se persuade inconsciemment qu'être coléreux le définit puisqu'on fait que le lui répéter et se trait de caractère va grandir alors qu'en fait, c'est simplement quelque chose qu'il fait.

Par la suite, c'est cette confusion entre notre comportement et notre identité qui nous empêche de changer.

Quand on a la croyance qu'on est comme ça, qu'on y peut rien, on bloque toute possibilité de changer.

C'est en se rendant compte que ce n'est qu'un comportement et pas notre identité, qu'on peut mettre en place les changements dont on a besoin.


"Nos croyances deviennent nos pensées,

Nos pensées deviennent nos mots,

Nos mots deviennent nos habitudes,

Nos habitudes deviennent nos valeurs,

Nos valeurs deviennent notre destinée" Gandhi


Les croyances les plus importantes sont celles qui touchent à notre identité.

Ce que l'on se raconte sur soi-même a des répercussions à tous les niveaux : sur nos comportement, sur nos capacités, sur nos choix, sur notre vie toute entière.


La pyramide de Dilts permet de comprendre à quel niveau se situe le blocage.

Plus le niveau est élevé, plus le blocage affecte la personne dans sa globalité.

Imaginez une pyramide. Tout en bas de cette pyramide, il y a l'environnement, puis au dessus il y a les comportements, puis au dessus les capacités, puis au dessus les croyances, puis au dessus l'identité et tout en haut il y a la spiritualité, le sens que nous donnons à notre vie.

Toutes les phrases qui commencent par "je suis" ou "je ne suis pas" expriment des croyances au niveau de l'identité.

Il est toujours intéressant de se demander si en fait il ne s'agit pas d'un comportement, d'une capacité ou d'une valeur car les croyances identitaires ont tendance à nous limiter.

Par exemple en disant "je suis manuel", sans le savoir, on se prive de nos capacités intellectuelles, on réduit en 3 mots le champ des possibles....


Croyances limitantes / croyances aidantes :


Toutes les croyances qui nous permettent d'avancer, de progresser, de nous améliorer sont des croyances aidantes.

Toutes les pensées qui nous freinent, nous bloquent, nous enferment, nous tirent en arrière sont des croyances limitantes.


Les croyances sont en général limitantes quand elles sont formulées avec des obligations et des interdictions. "je n'ai pas le droit de...", "il ne faut pas...", "je ne dois pas..."

Elles indiquent la limite de "jusqu'où on peut aller".

En revanche, une croyance aidante donne du choix, des possibilités, elle est formulé avec des "je peux...", "c'est possible de...", "je choisis de..."

Elle permet de se sentir plus libre, plus grand, plus léger, plus serein.

Elle permet de penser qu'il n'y a pas qu'une seule route de tracée mais qu'il y a une infinité de possibilité qui s'offrent à nous, et plus on a conscience du nombre infini de possibilités plus on est libre de déterminer ce qui nous convient vraiment.

L'hypnose permet justement de découvrir toutes ces possibilités et de sortir des croyances qui nous limitent, elle ouvre le champ des possibles.


Pour savoir si une croyance est aidante ou limitante, il suffit d'observer comment on se sent en y pensant. Est ce qu'on se sent bien ou au contraire, est ce qu'on a du mal à respirer ?

Est ce qu'on se sent léger ou au contraire est ce qu'on se sent lourd ?

L'émotion négative ressentie nous donne un indice qu'il y a quelque chose à changer, à modifier, à transformer.

Et on a besoin de prendre en compte l'émotion (et non pas de la croire) pour aller mieux.


En conclusion :


Tout processus de changement est basé sur un changement de croyance. C'est le changement de croyance qui permet un changement de comportement.

Par exemple, une personne qui est persuadée de ne pas pouvoir s'arrêter de fumer ne peut pas réussir à arrêter. Une personne qui est persuadée de ne pas pouvoir changer ne pourra pas évoluer.

Pour rendre un changement de croyance possible la première étape consiste à comprendre que nous ne pouvons pas connaitre la réalité telle qu'elle est, car il n'y a rien de vrai en ce qui concerne nos pensées.

Notre façon de penser, de voir le monde est comme une carte que nous dessinons en permanence. Chacun a la sienne et celle des autres est différente.


"la carte n'est pas le territoire qu'il représente" Alfred Korzybski


Cela veut dire que les mots, ne sont pas les choses. Le territoire cartographié est beaucoup plus petit que la réalité car tout n'est pas indiqué, le mot ne représente qu'une partie de la chose qu'il décrit.

La carte est auto-réflexive, tout comme le langage. Les croyances ne reposent sur aucune réalité tangible et vous avez le pouvoir de les changer en permanence et à volonté.










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