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elisabethguerin

LES BLESSURES EMOTIONNELLES : PEURS EXISTENTIELLES

Dernière mise à jour : 31 mars 2023





Ce sont des peurs inconscientes qui nous animent et nous influencent au quotidien et malheureusement, souvent, qui nous freinent dans nos vies.


Lorsqu'on a des difficultés à faire quelque chose, c'est souvent en réaction à un évènement qui s'est passé pendant notre enfance, qu'on a mis de côté, et pour réagir à ces difficultés, nous avons développé inconsciemment des stratégies d'évitement afin de ne pas nous confronter à ces peurs.


Ces stratégies d'évitement ont en fait une fonction positive pour nous, sauf que cette fonction entraine aussi des problèmes.


Par exemple, si après une chute de cheval je n'ose plus remonter sur un cheval, effectivement je vais me protéger du cheval mais en fait ça va probablement m'empêcher de développer ma capacité à être une bonne cavalière et à continuer d'exercer quelque chose que j'aime.


En fait, beaucoup de nos peurs fonctionnent de la même manière. Elles ont une intention positive et sont censées nous protéger néanmoins elles viennent très souvent nous limiter dans nos vies.

Ces peurs là se sont créées très tôt dans nos vie, pendant la toute petite enfance, donc nous n'en avons pas conscience. Elles ont forgées nos réactions.


Nous avons tellement l'habitude de ces peurs qu'on a l'impression que c'est notre identité, que c'est notre caractère de faire certaines choses ou pas, cependant si on va à la source de ces peurs, qu'on regarde les moments compliqués que nous avons vécu, à ce moment là, nous allons nous apercevoir qu'en fait ce n'est pas notre identité, ce n'est pas notre caractère mais c'est juste un moyen d'éviter des situations qui nous font peur.


Ces peurs ont été classifiées par un psychiatre américain, John Pierrakos (1921-2001) en 5 grandes peurs existentielles :

Le rejet, l'abandon, l'injustice, l'humiliation et la trahison.


Chacun d'entre nous peut être touché par une ou plusieurs de ces peurs et souvent, nous sommes agit par 2 ou 3 de ces peurs, c'est la moyenne qui a été constatée par le Dr Pierrakos.

C'est assez confrontant de se confronter à des choses qui n'étaient pas forcément conscientes. C'est parfois difficile de savoir quelles sont vraiment les peurs qui ont le plus de place dans notre vie.

Souvent, les gens pensent avoir une peur et c'est pas celle là qui est vraiment importante, ils peuvent avoir peur de leur propre peur et donc ils l'évitent.


Travailler sur ses peurs permet de mieux se connaitre, de mieux se comprendre et de mieux s'accepter.


LES 5 PEURS PROFONDES :


1/ L'ABANDON :


Réflex de survie : Peur de la solitude.


comportement de dépendance affective


La peur de l'abandon se crée souvent au moment de l'autonomisation, quand le support ou le soutien pour rendre un enfant autonome a été absent ou n'a pas été assez présent et ça va créer pas mal de peurs profondes, comme la peur d'être seul, la peur du refus, que quelque chose ne se passe pas comme prévue.

Ça va être quelque chose de très difficile à vivre pour la personne qui souffre de la peur de l'abandon, le moindre petit problème prend des proportions très grandes.

Ces personnes ont également peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien, assez bon, assez fort, assez performant et toutes ces peurs vont générer un manque de confiance en soi, un manque d'estime de soi.


Ce sont des personnes qui vont se positionner en tant que victime.

Elles vont tellement avoir peur d'être abandonnées qu'elles vont se mettre dans la position de celles qui peuvent être abandonnées.

Et quand on a peur de quelque chose, on finit par l'aimanter et le créer.

Ce sont souvent des personnes qui s'auto-flagelle.

Elles sont en même temps victime et en même temps elles en veulent aux autres de les avoir abandonnées.

Ce sont des personnes qui dramatisent en permanence, dès qu'il leur arrive quelque chose, leur cerveau va leur apporter une surdose d'informations qui va dramatiser une situation et la personne se sent tétanisée, elle se met en position de victime et elle va aller chercher du soutien.

Ce sont des personnes qui ont besoin d'attirer l'attention parce que la peur d'être seul demande d'être entouré, soutenu.

C'est aussi la peur de ne pas être vu, de ne pas être visible, ce sont des gens qui sont toujours en train de se dire inconsciemment "regardez moi","admirez moi" et qui vont être très maladroits dans leur façon de capter l'attention par peur de ne plus avoir le regard des autres.

Lorsqu'on s'est senti abandonné assez jeune, l'estime de nous-même est fragile.

Quelqu'un qui souffre de cette blessure va parfois aller très bien pendant toute une période de sa vie et y'a un truc qui se passe et hop, tout d'un coup il va aller très mal.

C'est donc quelqu'un qui ressentira des hauts et des bas assez rapidement.



Pour tenter de guérir progressivement cette blessure d'abandon, plutôt que d'aller chercher toujours l'approbation des autres, il va être nécessaire de travailler sur sa propre auto-approbation. Cela va créer de la référence interne, la personne sera capable de se faire confiance et d'être sa propre référence.

Il va falloir également accepter la solitude, accepter d'être avec soi-même, de se confronter à soi, d'aller dans l'introspection, ce qui n'est pas une tendance naturelle pour quelqu'un qui souffre de la peur de l'abandon.


La deuxième voie à travailler ça va être l'idée de se pardonner parce que celui qui a été abandonné se considère responsable d'avoir été abandonné, et là, il y a donc l'idée de se pardonner, de se dire "ce n'est pas de ma faute si j'ai été abandonné", et c'est aussi l'idée de pardonner aux autres.

La plupart du temps les gens pensent que le pardon c'est un cadeau qu'on fait aux autres mais c'est souvent un magnifique cadeau qu'on se fait à soi-même en fait.

Le pardon, c'est le moment où on se dit :

"tiens, cette expérience, je ferme la parenthèse, je m'en libère"

Le pardon est une libération de soi


Moyen de guérison :

Devenir plus autonome, accepter la solitude, se confronter à soi dans l'introspection et prendre confiance en soi.


Peurs associées :

Peur d'exister, peur de ne pas être capable au sens profond du terme, peur d'être laissé pour compte



2/ LE REJET :


Réflexe de survie : Eviter, fuir.

Comportement de fuyant


Cette peur est présente chez les personnes qui ont le sentiment de ne pas avoir ou de ne pas être désirée au sens large du terme. Çela crée un tempérament de fuyant, c'est à dire que ces personnes ont tendance à fuir les situations où elles pourraient être rejetées et même parfois fuir toute relation comme ça elles ne sont pas rejetées.

Une personne fuyante a peur d'être visible, d'attirer l'attention, d'être mise en lumière.

Ce sont des personnes discrètes, timides, elles ont peur du regard des autres, du jugement.

Elles se dévalorisent et ont une basse estime d'elles-mêmes.

Elles ont tendance à éviter la confrontation et souffre du rejet d'elle-mêmes.

Ce sont des personnes qui sont très volontaires et perfectionnistes.

Ce sont des personnes qui vont être dans des procédures d'évitement, évitement de la relation, évitement du projet.

Ce sont des personnes qui ont du mal à se projeter, à prendre des décisions. Cette blessure va donc donner beaucoup d'incertitudes.

Ce sont des personnes qui ont du mal à donner leur avis ou leur opinion parce qu'elles vont avoir peur que leur opinion soit rejeté.


Comme elles ne se sont pas senties désirées ou acceptées dans le monde, elles ont l'impression que quoi qu'elles disent ou qu'elles fassent, c'est insignifiant, ce n'est pas intéressant pour les autres.

Si on coupe la parole à une personne qui souffre de cette blessure, elle va avoir une sorte de dialogue intérieur et se dire "De toute façon, tout le monde s'en fiche de ce que je dis", "je suis nul.le", "de toute façon, je n'existe pas". Il y a une sorte de dévalorisation qui touche plutôt à "je ne sers à rien"


Ce sont des personnes qui utilisent beaucoup de mots comme "nul", "disparaitre".

Ce sont des gens qui se mettent dans une bulle pour être confrontés à rien par peur de se confronter. C'est vraiment une procédure d'évitement.



Le 1er élément pour créer un changement c'est d'accepter et de prendre sa place, d'accepter d'être visible, lumineux, d'accepter sa lumière, se ré-approprier "je suis un être humain en tant que tel et j'ai le droit d'exister."


La 2ème chose à faire ça va être de se pardonner ce que l'on fait et de ce qu'on peut dire.

L'idée, c'est de se pardonner tous nos défauts en se disant "ils font partis de moi, ils existent et ça me compose", et c'est une étape importante dans la résolution de cette peur du rejet.


Moyen de guérison :

Affronter ses peurs, vivre dans le concret, se rendre visible, se pardonner ses défauts et ses erreurs, accepter le regard des autres et prendre sa place.


Peurs associées :

Peur de ne pas être aimé, peur de ne pas être accepté



3/ L'HUMILIATION :


Réflex de survie : Culpabilité, Honte, auto-punition, auto-dévalorisation par peur d'être soi-même.

Comportement masochiste


Quelqu'un qui souffre de la peur d'être humilié a peur d'être vrai, d'être soi, d'être authentique.

C'est quelqu'un qui se crée de la douleur, qui se met dans des situations où il va souffrir inconsciemment sur le plan physique et aussi mental.

C'est une peur qui conduit à se créer des faux masques, de faux visages pour empêcher les gens de se connecter à leur nature profonde parce que ces personnes ont peur que ça les touche et ça va détruire quelque part leur identité.

Ce sont des personnes qui se sentent responsables des autres, qui se créent des contraintes et des obligations envers les autres, ça vient d'elles alors que personne ne leur a rien demandé.

Ce sont des personnes qui ont tendance à laisser croire aux autres que sans elles, ils n'y arriveraient pas.

Ce sont des personnes qui ont des difficultés à s'amuser, à accepter le fait d'être heureux, elles se sentent coupables et elles ont honte.


Cette peur de l'humiliation se construit très tôt entre 1 et 3 ans, au moment où l'enfant commence à s'autonomiser en terme de besoins physiques, apprendre à manger, apprendre à parler, à aller au pot etc... et en particulier lorsqu'un parent culpabilise ou fait honte à l'enfant. A ce moment là, l'enfant ne fait pas vraiment la différence entre le monde et lui, donc il va réagir de la même manière si les parent s'humilient entre eux ou si lui-même fait honte à ses parents.


Prenons un exemple :

Je suis au supermarché avec ma mère ou mon père, j'ai 2 ans, je fais une crise de nerfs parce que je veux des bonbons, cependant mon cerveau n'est pas assez mature pour gérer l'émotion suscitée par le "non tu n'as pas le droit", donc je fais une crise, je tape par terre ou je me mets à crier et là le parent se sent honteux, se sent humilier et du coup il me crie dessus et/ou me frappe.

En fait, tout ce qu'il va réussir à faire, c'est de me transférer cette honte et tout à coup je vais le prendre pour moi et je vais devenir quelqu'un de honteux, quelqu'un de coupable d'avoir fait ça à mes parents, et c'est là que ces peurs de monter qui je suis, de montrer mes besoins, mes envies vont commencer à apparaître et à grandir.

Et ça va créer évidemment, pleins de dysfonctionnements dans le rapport aux autres!


Ce sont des personnes qui ont tendance aussi à humilier les autres; C'est une façon de montrer aux autres qu'elles maitrisent la situation. Ce sont des mécanismes de défense qui sont très très inconscients et évidemment, ça ne veut pas dire que cette personne aime humilier les autres, en fait ça va la mettre dans une posture de pseudo-contrôle et de force qui va pouvoir l'aider à faire face à ses propres peurs, à ses propres démons.

Ce sont des personnes qui vont avoir tendance à se dévaloriser en permanence, à se mettre à un niveau inférieur, à s'humilier elles-mêmes avant que quelqu'un d'autre ne les humilie.

Elles vont avoir des comportement paradoxaux voire masochistes, elles vont se faire souffrir inconsciemment, elle vont se faire payer le plaisir.

Elles ont toutes les peurs liées à la culpabilité. La culpabilité est un sentiment assez profond chez ces personnes là. Le fait de s'auto-flageller, de s'humilier va leur donner la sensation de retrouver un équilibre quelque part. C'est un comportement de masochiste envers elle-même.



Pour guérir de cette blessure, on va aider les personnes qui souffrent de cette blessure d'humiliation à percevoir tous les moments où elles se dévalorisent, où elles se font payer quelque chose, où elles s'auto-punissent.

On va travailler de manière à ce qu'elles diminuent le niveau de leur culpabilité et de la honte. On va aussi les amener à ce qu'elles mettent à distance l'importance qu'elles donnent au jugement des autres.

On va leur apprendre également à se faire du bien, à prendre du plaisir, à accepter d'être heureux, d'être bien. Souvent, ça va toucher des racines culturelles, familiales donc on va rendre la honte et la culpabilité à ceux à qui ça appartient.

La dernière étape est de leur apprendre à s'aimer tel qu'elles sont avec leurs défauts et leurs qualités.

C'est vraiment l'idée d'être accepté et de s'accepter tel que l'on est jusqu'à arriver à se dire quand on se regarde dans un miroir "j'aime beaucoup la personne qui est en face de moi".


Moyens de guérison :

Développer l'estime de soi et se ressentir comme essentiel, accepter de se faire du bien, de prendre du plaisir, d'être heureux, de s'aimer tel que l'on est et d'arrêter de se sentir coupable et d'avoir honte.


Peurs associées :

Peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez, peur de la liberté



4/ LA TRAHISON :


Réflex de survie : Hyper-vigilance et Hyper contrôle par peur d'être reniée ou non respectée.

Comportement de contrôlant.


Ce sont des personnes qui veulent garder la main, l'emprise sur à peu près tout pour être certaines de ne pas être remises en cause et que rien ne leur échappe.


La peur qui se cache derrière est celle de perdre le contrôle de la situation, la peur de ne pas savoir où on est et la peur de ne pas savoir comment les autres vont réagir.

Ce sont des personnes qui ne montrent pas leurs faiblesses parce que pour elles, les faiblesses sont des vulnérabilités et il ne faut surtout pas que les autres les voient.

Elles veulent se protéger, se camoufler, elles veulent cacher ce qu'elles ne savent pas faire, leur impuissance.

Ce sont des personnes qui ont du mal à faire confiance, à déléguer, elles ont du mal à être absente de quelque chose.

Elles vont vouloir anticiper au maximum tout ce qui va se passer. Elles vont faire des plans et anticiper des semaines et des semaines à l'avance tout ce qui va se passer dans leur vie de manière très précise, très spécifique.

Ce sont des personnes qui vont imaginer tous les scénarios probables qui peuvent être issus de l'expérience pour pouvoir contrôler au mieux ce qui va arriver.

Elles ont autant peur que quelqu'un les trahisse que de se trahir elle-même.

Ce sont des personnes qui ont un certain nombre de principes auxquels elles se tiennent et elles sont attachées à des serments et à des promesses.


Une personne qui est agit par cette blessure a du mal à reconnaitre ses erreurs. Elle va par exemple avoir tendance à soit les cacher, soit les expliquer, les valider pour montrer que ce ne sont pas des erreurs.

Ce sont des personnes qui peuvent avoir des pics émotionnels assez forts comme par exemple des pics de colère dès que quelque chose échappe à leur contrôle car elles se sentent trahis et l'émotion va être trop forte parce que ça sort du champ de ce qu'elles ont l'habitude de gérer.

Ce sont souvent des personnes manipulatrices qui s'arrangent avec la réalité pour essayer de garder le contrôle et qui cherchent à convaincre les autres.

Elles n'aiment pas trop les surprises, l'imprévu, elles aiment ce qui est stable, ordonné, planifié et aiment tout anticiper.

Ce sont des personnes qui ne se confient pas, qui ne montrent pas leur vulnérabilité, leurs difficultés, elles ne montrent pas leurs faiblesses et elles ont des jugements assez forts sur les gens qui montrent leurs faiblesses.

Une personne qui souffre de la blessure de la trahison n'aime pas montrer à quel endroit ça pique!



Pour guérir de cette blessure, on va aller chercher comment certaines peurs qui se sont créées pour empêcher la personne de se confronter à cette blessure, pourraient être dépassées et transformées.

On va travailler également sur la capacité de la personne à s'autoriser à ne pas être toujours performant, sur la capacité à lâcher-prise, à avouer ses faiblesses et se les avouer aussi, à être OK avec l'imprévisible, à être OK avec ce qui bouge, ce qui est impermanent, à arriver à ressentir qu'il n'y a pas besoin de contrôler les autres mais leur laisser de la liberté, se pardonner de ne pas être parfait et pardonner aux autres de ne pas l'être non plus.

C'est en travaillant sur toutes ces choses là que cette blessure va commencer à "guérir", les peurs qui bloquaient et figeaient les gens dans ces comportements vont se désagréger et perdre leurs besoins d'être là.


Moyens de guérison :

Apprendre à lâcher-prise, accepter les aléas imparfaits de la vie, se pardonner de ne pas être parfait et que les autres ne le soient pas non plus.


Peurs associées :

Insécurité totale au niveau humain, Peur d'être trahi par ceux qu'elle aime ce qui crée de l'insécurité, peur de perdre le contrôle.



5/INJUSTICE :


Réflexe de survie: La froideur par peur de ressentir des émotions désagréables

comportement de rigidité.


La blessure d'injustice est à l'origine de nombreuses peurs, elle amène souvent des réactions de rigidité et de dissociation des émotions.

La peur principale est celle de ressentir.

Ce sont des personnes coupées de leurs ressentis, coupées de leurs émotions, comme si il y avait une certaine distance entre elle-même et leur vie.

Cacher est un moyen de moins souffrir, "si je suis loin de moi, j'ai moins mal".

Ce sont des personnes dont on a l'impression que rien ne les touche. On pourrait croire que ces personnes sont invisibles alors qu'en réalité, elles cachent leurs émotions et leurs sentiments.


C'est une peur qui s'installe tôt dans l'enfance, en particulier lorsqu'on est face à des parents autoritaires qui critiquent l'enfant de manière trop forte et parfois même injuste.


Ça va créer une trace à l'intérieur de l'enfant. Il va se sentir contraint de ne pas exister comme il aimerait exister, du coup, quand cette peur commence à exister, l'enfant commence à se dissocier pour que ça lui fasse moins mal, pour moins ressentir ce qu'il vit, autant le bon comme le mauvais.


Cette blessure d'injustice crée aussi la peur du jugement, de ne pas être parfait, de ne pas maitriser tout ce qui ce passe.

Les personnes qui souffrent de cette blessure ont un comportement dissocié et calculateur, elles veulent tout comprendre, tout savoir, elles ont peur de ne pas comprendre, de ne pas savoir, peur de lâcher-prise.

Ce sont des personnes qui utilisent les "toujours", les "jamais", les "je te promets" dans leur langage.

Ce sont des personnes qui vont faire des serments et qui vont essayer de s'y tenir parce qu'elles ont un très haut niveau d'exigence donc elles diront des phrases comme "Et bien moi je ne ferais jamais ça".


Elles ont une emphase importante à la parole donnée donc elles ne se dédient pas.

Ce sont des personnes qui parlent peu, qui ne donnent pas leur opinion et qui sont mal à l'aise avec l'autorité. Elles ne supportent pas la critique infondée et injuste.

Ce sont des personnes maniaques du rangement, pour qui la maison doit être extrêmement bien rangée, en particulier si quelqu'un vient.

Ce sont des personnes qui ont tendance à plaisanter sur des sujets graves, comme si c'était pas grave.

Ce sont des personnes pour qui demander de l'aide c'est compliqué, elles préfèrent se débrouiller toutes seules.

Elles sont exigeantes envers elles-mêmes et ne se reposent pas beaucoup .


Subir une injustice crée quelque chose de très fort émotionnellement chez elles ou un évitement très très fort, comme si le monde s'effondrait.

Elles cherchent à se justifier quoi qu'il arrive jusqu'à avoir raison ou jusqu'à ce que la personne en face lui dise qu'elle a raison, qu'elle comprend son point de vue, qu'elle la comprend, qu'elle comprend son ETRE.



Pour guérir de cette blessure, ça va passer par se reconnecter au corps et accepter de ressentir ses émotions.

Accepter qu'il peut y avoir du ressenti et qu'un ressenti et une émotion c'est pas toujours rationnel, c'est pas toujours juste, c'est parfois quelque chose qui nous dépasse et qui est de l'ordre de l'irrationnel et de l'imprévisible et revenir vers ça, c'est déjà renoncer à ce très grand besoin de justice.


Ça va être aussi de travailler sur l'idée du perfectionnisme, donc amener la personne à ce qu'elle accepte qu'elle peut se tromper, qu'elle peut avoir dit quelque chose et revenir en arrière en se disant simplement "je me suis trompée, en fait je ne pensais pas exactement ça", qu'elle accepte d'être faillible, que tout n'est pas parfait, donc elle devra apprendre à aimer ses propres failles et ses propres défauts.

C'est comprendre aussi que la vie n'est pas forcément juste et que les gens non plus, que l'injustice fait partie de la vie.


Moyen de guérison :

Sortir du perfectionnisme et développer de la flexibilité, se reconnecter à ses émotions, se ré-associer à soi et accepter que la vie soit injuste.


Peurs associées :

Peur de ressentir, peur de ne pas être compris, peur du manque de reconnaissance, peur du jugement



Le médecin Pierre Janet (1859-1947), figure majeure dans la psychologie Française à la fin du XIX siècle a expliqué qu'après avoir subi un traumatisme, des violences physiques ou verbales, les victimes continuent à vivre l'évènement traumatique à travers leurs émotions toutes leur vie. Donc la personne est liée à son passé ce qui l'empêche d'avancer parce qu'elle reste cet enfant humilié, rabaissé, violenté par un parent qui avait l'ascendant sur elle et dont elle n'attendait qu'un amour inconditionnel de sa part.

Un enfant pense toujours mériter les châtiments de ses parents. Il ne remet pas en cause les maltraitantes qu'il subit. Plus tard seulement il comprendra que ce qu'il a vécu était totalement injuste mais il gardera cette trace émotionnelle, ces blessures profondes à l'intérieur de lui ce qui l'empêchera d'être heureux, bien et épanoui.


Cependant, toutes les blessures peuvent être réparées si la personne commence à faire le chemin inverse.


Alors, comment se détacher de cet enfant intérieur et des blessures émotionnelles qu'il a subit ?


Grâce à un accompagnement en hypnose, il va être possible d'apaiser l'enfant intérieur qui est en chacun de nous afin de pouvoir mener une vie plus en harmonie avec qui nous sommes vraiment et donc plus heureuse.

C'est un long chemin à effectuer, ça demande d'accepter que cela prenne du temps. Il sera nécessaire de retourner à la source, de traverser des zones d'ombre, d'inconfort pour enfin pouvoir aller progressivement vers la lumière et nous libérer de tous ces fardeaux émotionnels qui nous empoisonnent la vie et qui nous empêchent d'être nous-mêmes et de mener une existence plus alignée avec qui nous sommes vraiment au fond.


"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche


Pour vous illustrer le chemin de la guérison, je vais utiliser la métaphore du verre d'eau.


Imagine un verre rempli d'une eau transparente et limpide et que ce verre d'eau, c'est toi.

Ajoute dans ce verre d'eau quelques gouttes d'un liquide rouge.

Le rouge représente toutes les blessures émotionnelles, les conditionnements et toutes les croyances qui s'accumulent en toi tout au long de ta vie.


Ensuite, fais couler un filet d'eau du robinet dans ce verre d'eau devenu rouge.

L'eau qui se met à déborder du verre représente le début de ton processus de guérison.

L'eau qui coule du robinet représente toutes les prises de conscience, toutes les ressources auxquelles tu te connectes et l'eau qui est évacuée représente les émotions, la souffrance et les blocages dont tu te libères.


Tu vas alors constater qu'il faut un certain temps pour que l'eau qu'il y a dans le verre reprenne sa couleur initiale et redevienne transparente et claire, cependant, ce n'est plus la même eau qui est dans le verre, toute l'eau a changée.


C'est la même chose qui se passe pour toi lorsque tu guéris de tes blessures émotionnelles.


La guérison nous change profondément.

Nous ne serons plus la même personne, c'est une nouvelle rencontre avec nous-mêmes qui commence.

C'est une nouvelle rencontre avec la vie.

Alors accepte que cela prenne du temps, accepte le processus. 🕊🤍












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